Transférer la gestion d’un nom de domaine est une affaire sérieuse (et parfois un peu piquante).

« Ah, c’était donc vous qui avez essayé d’accéder à mon compte OVH… ? » Cette phrase, c’est moi qui l’ai écrite ce matin dans un e-mail, en réponse à un confrère qui…

Mais reprenons l’histoire dans l’ordre.

La gestion d’un nom de domaine, ça ne se transmet pas comme un simple mot de passe Wi-Fi. Voici un exemple concret tout frais issu de mon actualité.

Un transfert de nom de domaine qui commence par une tentative de hacking

Flashback d’un matin ordinaire…

Hier matin, je reçois une alerte de sécurité OVH :

« Une demande de réinitialisation de votre mot de passe vient d’être effectuée. »

Problème : ce n’était pas moi.

Un peu plus tard dans la journée, je reçois un e-mail d’une autre agence web qui me demande, sans autre forme de procès, de lui transférer la gestion technique, administrative et financière du domaine d’un tiers. Rien que ça.

Et là, petit rappel utile : J’ai créé ce site web en 2022. Je suis toujours, techniquement, en charge de ce domaine, et ce n’est pas faute d’avoir proposé, à l’époque, à mon client direct (intermédiaire avec le propriétaire du site aka le client final – vous suivez ?) un transfert en bonne et due forme…

(Proposition restée sans réponse, tout comme ma facture finale, soit dit en passant…)

La gestion d’un nom de domaine, ça ne se transfère pas à la légère !

Un nom de domaine, c’est un actif numérique, lié à des responsabilités bien réelles – techniques, administratives, mais aussi financières ou juridiques.

Comprendre les implications de la gestion d’un nom de domaine

Un nom de domaine, ce n’est pas juste une URL. C’est :

  • La base d’un site web.
  • Le socle des adresses e-mails professionnelles.
  • Un accès à de nombreux services connectés.
  • Et surtout, un actif stratégique pour toute entreprise.

De ce fait, gérer le nom de domaine d’un tiers implique des responsabilités : sécurité, renouvellement, confidentialité, conformité.

Alors, transférer ces responsabilités à un autre prestataire, oui (surtout quand c’est un fardeau que l’on traîne depuis plusieurs années sans être payé pour ça). Mais dans les règles.

Car un transfert de gestion de nom de domaine, ça ne s’improvise pas. Sinon, n’importe qui pourrait demander à prendre la main sur n’importe quel domaine (et site web, adresses e-mail, etc.) !

Dans le cas présent, afin de s’assurer du bon formalisme et de la légitimité des transferts souhaités, il est nécessaire de communiquer – et c’est ce que j’ai demandé à mon confrère me transmettre :

– Une demande officielle du propriétaire du nom de domaine (la société cliente).

– Un justificatif de son statut de dirigeant ou de représentant légal.

– Un justificatif d’identité du dirigeant.

Et, détail non négligeable, cela ne me déplairait pas non plus de recevoir le solde de ma facture restée en souffrance (on peut rêver, étant donné la mauvaise foi de mon débiteur, à moins qu’il ait vu la lumière depuis).

Les mauvais payeurs du web prennent des risques…

Par ailleurs, on peut souligner que mon mauvais payeur a pris un risque en laissant mes demandes de transfert de gestion de domaine sans réponse, alors même qu’il n’avait pas payé le solde de ma prestation…

En effet, si j’avais été moins scrupuleuse et honnête, j’aurais pu bloquer les renouvellements du domaine, voire mettre le site hors-service…

Alors, quand la première démarche liée à ce site qui m’est adressée depuis des années est une tentative de prise de contrôle via mon compte OVH… Comment dire ?

« Tu pousses le bouchon un petit peu trop loin, Maurice », non ?

Certes, le nouveau prestataire n’y est pour rien – mais il devrait savoir que l’on ne peut pas transférer ainsi des données stratégiques, sur une simple demande par mail d’un tiers inconnu au bataillon.

L’essentiel à retenir concernant la gestion de votre nom de domaine

Moralité :

Vous êtes une entreprise ? Vérifiez qui détient vraiment la gestion de votre nom de domaine.

Et quand votre prestataire vous envoie des « demandes » pour faire de vous un administrateur des espaces Web critiques pour votre activité, acceptez !

Chez Opus Numerica, on envoie systématiquement ces infos et accès à nos clients. Le problème, c’est qu’on ne peut pas obliger le tiers à les accepter. Et on se retrouve ainsi seul administrateur de sites et de données dont on n’est pas ou plus censé être responsable puisque cela n’entre plus dans le cadre d’aucun contrat…

Alors quand vous changez de prestataire, faites les choses proprement, par écrit, avec les bons justificatifs.

Et si vous êtes un jeune prestataire web : autant que possible, limitez les accès dont vous êtes seul gestionnaire et même ceux dont vous responsable. La légèreté de certains ne doit pas devenir votre problème de cybersécurité. Malheureusement, on récolte souvent les fruits de l’ignorance ou de la négligence des autres.

En tout cas, chez Opus Numerica, on garantit une gestion rigoureuse,  éthique et conforme des noms de domaine et autres données stratégiques. Et on fera toujours le maximum pour arranger et protéger nos clients – en toute (cyber)sécurité. Pour plus d’infos, contactez-nous