Faut-il suivre beaucoup de comptes sur les réseaux sociaux pour être visible ? Ou au contraire, faut-il se limiter pour préserver son image ?
Sur les réseaux sociaux, le nombre de comptes que vous suivez et leur profil parlent parfois autant de vous que vos publications. Entre les adeptes du « zéro abonnement » et ceux qui cultivent un réseau ouvert, les stratégies divergent.
Derrière la question du rapport entre followers et suivis se cache un véritable enjeu. Il s’agit de comprendre comment la dynamique abonnés/abonnements influence la perception, l’algorithme et la construction d’une communauté.
Chez Opus Numerica, nous accompagnons des entreprises et des dirigeants dans leur stratégie social media. Dans ce cadre, nous observons souvent que la valeur du « suivre » est sous-estimée, alors qu’elle est, selon nous, au cœur d’une présence digitale humaine et efficace.
Suivre d’autres comptes sur les réseaux sociaux permet d’apprendre, de comprendre et de s’inspirer
La veille stratégique, première fonction du “suivre”
Suivre des comptes, ce n’est pas seulement “aimer” du contenu. C’est d’abord écouter.
Un bon réseau social commence par une bonne veille.
Observer les tendances, identifier les signaux faibles, comprendre comment évoluent les pratiques ou les discours : voilà ce qui fait la différence entre un simple utilisateur et un acteur stratégique du digital.
Pour une marque, un entrepreneur ou un communicant, les comptes suivis sont autant de sources d’inspiration et d’opportunités. Suivre les bons profils permet de nourrir ses contenus, d’ajuster son ton, de repérer des collaborations potentielles ou des évolutions de marché.
Construire une culture numérique ouverte à travers des relations sociales numériques riches et variées
Suivre d’autres comptes, c’est s’intéresser aux autres et le montrer. C’est aussi sortir de son propre écosystème.
Trop d’entreprises se contentent de suivre leurs clients, leurs concurrents ou leurs partenaires habituels. Or, la richesse d’une présence digitale réside dans la diversité des points de vue.
Découvrir de nouveaux acteurs, s’intéresser à d’autres secteurs, écouter ce que disent les jeunes publics ou des cohortes d’utilisateurs a priori éloignés de votre cœur de cible : tout cela nourrit une vision plus large et plus agile du monde numérique.
L’intérêt du “follow” dans le social selling
En social selling, la connexion précède souvent la conversion.
Suivre un prospect, un influenceur ou un décideur, c’est ouvrir une porte et favoriser des opportunités digitales – pour commencer. Cela permet d’apparaître dans son fil, d’interagir avec ses publications, de créer une proximité avant même le premier échange direct.
Le “follow” devient alors un outil relationnel puissant, à condition qu’il soit sincère et cohérent avec votre positionnement. C’est comme pour la RSE et la conscience environnementale : si les paroles et les actions ne sont pas sincères et authentiques, on plonge dans le greenwashing… Eh bien, pour le community management, c’est pareil !
Ratio abonnés/abonnements : un indicateur mal compris
D’où vient cette obsession du ratio ?
Sur certaines plateformes, notamment TikTok ou Instagram, le ratio abonnés/abonnements est perçu comme un indicateur de “statut”.
Un compte qui suit beaucoup serait moins “désirable” qu’un compte très suivi. Cette logique, héritée de la culture de l’influence et de la mise en scène, réduit pourtant les réseaux sociaux à une simple vitrine d’ego.
Le risque d’un réseau fermé
Un profil qui suit peu de comptes se prive d’interactions, de découvertes et… d’algorithme.
Les plateformes valorisent l’activité, les échanges et la diversité des interactions. Un réseau trop fermé perd en pertinence : moins d’idées nouvelles, moins de visibilité, moins de connexion réelle.
En communication, l’isolement algorithmique est un risque : il limite la portée, réduit la diversité des contenus et empêche l’évolution des pratiques. Bref, il impact négativement les performances.
Sur LinkedIn, un bon équilibre vaut mieux qu’une apparente “popularité”
LinkedIn valorise la réciprocité et la pertinence des liens. On peut considérer, à date, que cela constitue un principe stratégique et opérationnel stable.
Avoir des dizaines de milliers d’abonnés sur LinkedIn n’a aucun intérêt si ces personnes ne comprennent pas votre métier, ne partagent pas vos valeurs ou ne réagissent jamais à vos publications.
Un réseau équilibré et actif vaut toujours mieux qu’un réseau désincarné.
Quand suivre beaucoup de comptes sur les réseaux sociaux devient un acte stratégique
Humaniser sa présence digitale
Suivre, c’est montrer de la curiosité et de l’intérêt pour les autres.
C’est reconnaître la valeur d’un contenu, d’une démarche, d’un point de vue.
Dans un contexte où les algorithmes valorisent la cohérence et l’authenticité, suivre les bons profils devient un signal fort : celui d’une marque ou d’une personne à l’écoute des autres, engagée dans une démarche vertueuse au sein d’une communauté existante ou à développer.
Favoriser les échanges et la réciprocité
Sur les réseaux sociaux comme IRL (dans la vraie vie), les liens forts se créent rarement à sens unique.
Un “follow” réfléchi peut susciter une discussion, une mention, un partage, voire une collaboration.
Les entreprises qui réussissent leur stratégie social media sont souvent celles qui cultivent une attention active : elles suivent, commentent, remercient, encouragent.
Les bonnes pratiques à adopter par les entreprises et les marques sur les réseaux sociaux
- Sélectionner des profils variés et complémentaires à suivre : clients, partenaires, influenceurs, institutions, experts.
- Organiser sa veille stratégique et technique : listes, mots-clés, hashtags, outils de curation.
- Nettoyer régulièrement ses abonnements pour rester cohérent avec sa stratégie et maintenir une présence digitale claire et contrôlée.
- Ne pas hésiter à suivre des comptes de plus petite taille, souvent plus riches en contenu et en authenticité.
L’avenir du “suivre” : vers des réseaux plus relationnels
De l’audience à la communauté
Les réseaux évoluent : ils ne récompensent plus seulement les grandes audiences, mais surtout les interactions sincères et continues.
Les marques qui tirent leur épingle du jeu ne cherchent plus à séduire tout le monde, mais à fédérer un réseau de valeurs partagées.
Les réseaux sociaux redeviennent… sociaux
Le “suivre” retrouve peu à peu son sens initial : créer du lien.
L’époque du chiffre pour le chiffre touche à sa fin – du moins, il va quitter peu à peu la sphère du social, qui est devenue pour lui une mascarade…
Ce qui compte sur les réseaux véritablement « sociaux », ce qui va rester, c’est la capacité à susciter des échanges, à inspirer, à écouter.
Et vous, qui suivez-vous vraiment ?
Suivre, c’est choisir de s’enrichir du regard des autres.
À l’heure où beaucoup utilisent les réseaux comme des vitrines personnelles ou des plateformes publicitaires -ce qui est à l’opposé de leur vocation native -, renouer avec cette logique d’ouverture pourrait bien redevenir un avantage concurrentiel.
En conclusion : Suivre beaucoup de comptes sur les réseaux sociaux ne signifie pas s’effacer, mais s’impliquer.
Une stratégie social media performante repose autant sur ce que vous publiez que sur ce que vous écoutez. D’ailleurs, on parle aussi de social listening…
Chez Opus Numerica, nous aidons les entreprises à bâtir des présences digitales durables et humaines – où le “suivre” redevient un acte de sens, pas un simple chiffre. Cette approche vous tente ? Contactez-nous !
